Fiction~Dofus - Une quête à accomplir.

Mon arc tintait dans mon dos au rythme de mes pas. Sous ma fine chevelure brune, ce regard perçant scrutait l'horizon rougeâtre.

Les arbres des deux côtés du chemin m'étaient familiers. Il me semblais même avoir déjà aperçu ce jeune chêne rabougri, là, sur la droite.
Je tournais en rond.

Voilà deux jours que j'avais pris la route, vagabondant sur les chemins de terre, en quête d'aventures et de trésors. Seul avec mon arc, seul avec mes flèches.

Les cailloux crissaient sous mes pieds. Pas par pas, je m'enfonçais de plus en plus dans l'éternelle contrée d'Amakna.

Perdu dans mes pensées nostalgiques, je ne vis et n'entendis pas le bwork qui venait de sortir de la lisière. L'horrible créature à la peau verte et à la panse rebondie essaya tant bien que mal de m'approcher, devant lui.
Il saisit sa grosse hache rouillée par le temps, et fixa, avide, la chair de cet aventurier malencontreux.

Plus que deux mètres.
Je ne me doutais toujours de rien, mais par mégarde, le bwork, en tendant trop haut le bras qui tenait l'arme, fit craquer les pauvres lanières de son pagne.

Je fis volte face, et en un éclair m'éloignai en quelques roulades du monstre. Celui-ci, surprit de se retrouver d'un coup nu et en très mauvaise posture, chargea maladroitement son ennemi...
Qui n'eu aucun mal à tirer une flèche enflammée au beau milieu du front du bwork. Il s'écroula à terre, brûlé et en sang.

Je me détendis. Rangeant mon arc , je gardai toutefois en main mes deux dagues par mesure de précaution.


Et de onze.

La suite dans le prochain post

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Le joli chemin de terre laissa place à une étendue déserte, noircie par la fumée des marres de lave dispersées ça et là. Le soleil me fut brusquement séparé d'un voile épais de nuages.
Les arbres étaient progressivement défeuillés jusqu'à disparaître totalement. L'atmosphère chargée, presque suffocante, me faisait haleter au moindre effort.

Je décidai de me reposer un moment. La route avait été longue, et l'épreuve qui me faisait face le serait encore plus.
La dure lanière de mon arc m'avait rongé l'épaule et une partie du dos. Ma tunique s'en trouvait déchirée.
Je l'enlevai totalement.
Le froid n'était pas présent, ici. Être torse nu ne serait pas gênant.

Mes cheveux dénoués, je m'allongeai sur un rocher presque plat. La mousse avait brûlée, le tapis verdâtre était devenu gris. Dormir, je ne pensais qu'à cela. Dormir. Enfin.

Mon sommeil fut réparateur malgré les fumées toxines que j'inspirais. Une ou deux heures plus tard, je reprenais la route avec tout mon barda.
La chaleur augmentait mètre après mètre. La lave prenait de plus en plus d'espace. Je ne pourrai continuer longtemps ainsi.

Alors que j'allais bifurquer vers l'est, une tache blanche se découpa sur la noirceur environnante. Elle s'avança vers moi. De larges dents apparurent. Deux yeux rouges. Quatre puissantes pattes griffues.
Un Croc gland.
L'affrontement était inévitable. Mon arc en main, je tirai une première flèche. L'animal l'esquiva. Il bondit sur moi, mais atterrit sur ma dague vivement dégainée. Le sang gicla. J'étais aveuglé par le liquide chaud. Je supposait le croc gland mort, il ne bougeait plus dans mes bras. Sous son poids, je m'écroulai au sol.

J'attendis quelques minutes, le temps de retrouver mes esprits. Puis je fis basculer la dépouille, me nettoyant partiellement. En levant la tête, j'aperçu un autre figurant dans cette scène incongrue. Une petite créature, aux grandes oreilles, m'observait, perché sur un roc pointu.
Le temps d'une demie seconde, elle avait déjà disparu rapidement.

Je continuai mon chemin. L'air était plus respirable qu'avant. Le paysage reprenait des couleurs. Mais le danger n'était jamais loin.
Un Ouginak, accompagné de son corbac, jailli de derrière un promontoire rocheux. Ses deux lames scintillaient à la lueur des laves. Son regard perçant me pétrifia. Un aboiement strident me vrilla les tympans. Je me tenais la tête de mes deux mains pendant que le corbac fonçait sur moi. Son bec acéré trouva ma chair, la fouilla, la creusa. J'hurlais. L'ouginak continuait sa danse martiale tandis que j'étais dévoré lentement. Je ne pouvais plus bouger.
L'oiseau prit son envol et s'éloigna, reprenant des forces. J'en profitais pour fuir, tirant maladroitement une flèche d'immobilisation sur mes adversaires.
Je courrait. Ma jambe saignait, tout comme mon torse, mais je courrait. Pour ma peau.

Je ne tournai pas la tête jusqu'à être arrivé à l'abri dans les arbres. Des arbres ! Verts, éclatants de vie ! La forêt ! J'étais sauvé. Le mal était derrière moi. La région désolée devait surement être les alentours de Brâkmar. L'ouginak ne s'était aventuré à me suivre. C'était trop risqué pour lui.

Sauvé, j'étais sauvé. Je serai plus prudent à l'avenir.

La suite dans le prochain post

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